Il s’agit de deux projets associatifs à but non lucratif dont l’un est porté par l’Association des Jeunes de Kakandé (AJK) et l’autre par l’Union de la Communauté Urbaine de Dabankou (UCUD).

Situé au nord du village, à l’emplacement de l’actuel poste de santé, l’enjeu est de construire un nouvel équipement sanitaire à l’échelle du chef-lieu. Construit en 1990, le poste de santé présente depuis une dizaine d’année d’importantes fissures. Le bâtiment est vétuste – le service des soins n’est plus adapté voire même non assuré.

En master à l’école d’architecture et paysage de Lille, nous nous sommes engagés auprès de l’UCUD pour la construction de l’école primaire de Dabankou. Au même moment, un groupe de jeunes dont les parents sont originaire de Dabankou crée l’AJK à Paris. Les deux associations nous confient alors les missions de maîtrise d’œuvre.
Tout d’abord, au regard de l’échelle (programme – budget) et de l’état de vétusté du poste de santé, nous leur avons conseillé de prioriser le projet du centre santé. Conscient des contraintes financières et techniques, nous avons décomposé les éléments du programme en cinq pôles : Pharmacie, Généraliste, Maternité, Formation et Logement. Cette décomposition nous a permis d’intégrer le système de financement associatif par des dons et ainsi maîtriser le chantier participatif (présenté dans le projet suivant). Néanmoins malgré le peu de moyens dont nous disposons, nous voulons un équipement performant, adapté au contexte climatique et qui nécessiterait peu d’entretien. Pour ce faire, nous avons mis en place trois principes de construction bioclimatique à savoir : une implantation fragmentée afin de générer des courants d’air et une répercussion alternée des ombres des bâtiments ; une ventilation naturelle de la toiture et des locaux par des menuiseries en persiennes ; des murs périphériques en BTC de 30cm d’épaisseur avec une lame d’air.